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AyaDoK

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L'assaut, les tueurs sont morts

L'assaut, les tueurs sont morts. tués par le RAID et le GIGN. Merci à la GendarmerieL'assaut, les tueurs sont morts. tués par le RAID et le GIGN. Merci à la Gendarmerie

L'assaut, les tueurs sont morts. tués par le RAID et le GIGN. Merci à la Gendarmerie

Par BFM TV Direct

Par BFM TV Direct

40 ans du GIGN: le commandant Prouteau se confie

En 40 ans d'existence, l'unité d'élite de la gendarmerie nationale a révolutionné le traitement des prises d'otages sur le terrain, et inspiré de nombreuses unités étrangères par la suite. Décryptage avec le fondateur du GIGN, Christian Prouteau.

GIGN. Quatre lettres entourées de mystère, qui désignent l’unité d’élite de la gendarmerie spécialisée dans les prises d’otages. Vêtus de noir, le visage encagoulé, ces hommes de l’ombre travaillent sans relâche leurs stratégies tactiques pour dénouer les crises sur le terrain. C’est à eux que l’on doit le gilet pare-balles en kevlar ou les descentes en rappel depuis un hélicoptère, popularisées par les films d’action.

Ce mercredi, les hommes et les femmes du GIGN célèbrent les 40 ans des débuts opérationnels de l’unité, en présence du ministre de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve. A cette occasion, BFMTV.com revient sur l’histoire de ce groupe avec son fondateur, Christian Prouteau, qui a dirigé plus d’une soixantaine d’opérations sensibles.

> Qui sont ces militaires?

Les 359 hommes et les 21 femmes qui composent les équipes du GIGN  sont recrutés parmi les forces vives de la gendarmerie, après une batterie de tests intensifs. Ils suivent ensuite une formation de neuf mois, durant lesquels "ils apprennent le respect de la vie", explique Christian Prouteau, qui préfère sans hésitation "la reddition d’un preneur d’otages à l'intervention armée".

La force physique est indispensable pour ces agents de terrain. Les entraînements drastiques se font dans des lieux grandeur nature, parfois à balles réelles "afin qu'ils ressentent une véritable pression pour être prêts le jour J".

La force mentale est évidemment nécessaire. Une épreuve symbolique vient clore les neuf mois de formation: celle du "tir de confiance". "Chacun doit tirer au revolver sur son co-équipier vêtu d’un gilet pare-balles, à 15 mètres de distance. C’est un tir initiatique, un exercice très difficile qui marque les esprits. Après, les hommes ont tous une immense confiance en chacun", raconte l'ancien patron.

> Sont-ils des "surhommes"?

Christian Prouteau refuse ce qualificatif et rappelle que "ce ne sont que des hommes", qui peuvent ressentir la peur quand ils sont en première ligne face à un forcené armé. "Celui qui n’a jamais ouvert une porte [derrière laquelle se cache un individu dangereux, ndlr] le premier ne peut pas dire qu’il connaît la peur", lâche-t-il d’un ton sérieux.

Il se souvient d’ailleurs de l’un de ses hommes, blessé durant une opération, et qui n’a jamais réussi à repartir en mission. "Il m’a dit qu’il avait peur de mettre ses camarades en danger". Lui-même, blessé au visage en 1980 par une décharge de plombs alors qu’il négociait avec un homme, reconnaît s’être "posé la question" sur son lit d’hôpital.

> Qui sont les individus face à eux?

Lorsqu’une personne se retrouve retranchée, il arrive qu’elle entre dans un "état d’exception", explique Christian Prouteau. "Cet état survient lors d’une situation d’enfermement, et fait appel au cerveau reptilien, dans lequel sont inscrits nos instincts de survie. J’ai vu des forcenés, sans l’entraînement que nous avons nous, résister à la faim et à la soif, déplacer seuls des armoires là où il aurait fallu trois de nos hommes. Des hommes sur qui aucune seringue ne pouvait pénétrer la peau tant leurs muscles étaient tendus. Les hommes du GIGN sont formés à se plonger complètement dans la "peau" des forcenés lors des entraînements, pour tenter de comprendre cet "état d'exception"."

> Quels souvenirs garde-t-il?

• La Somalie et le "tir simultané". L'ancien patron du GIGN retient deux opérations parmi celles qu’il a menées. Celle de Djibouti d’abord. Le 4 février 1976, des militants indépendantistes prennent en otage un autobus d’enfants, en Somalie. Un groupe de tireurs d’élite du GIGN est dépêché sur place en renfort des parachutistes déjà présents.

"Pour la première fois, nous avons utilisé le 'tir simultané', une technique utilisée encore aujourd’hui en cas de situation extrême, lorsque la seule issue possible est la neutralisation des individus", confie-t-il. Ce jour-là, quatre preneurs d’otages sont debout au sein du car, au milieu des enfants. "Chaque tireur embusqué s’est vu attribuer une cible. Dès que chacun a été prêt, le chef de tir a dit "zéro". Là, chaque tireur compte trois secondes. Pour cela, il se dit ‘333’ dans la tête: le temps de prononcer ce mot, une seconde s’écoule. A trois secondes, tout le monde tire. On n’entend qu’un seul coup de feu." Les preneurs d’otages s’écroulent... Les enfants sont saufs.

• La Corse et le "western". Autre souvenir, celui de l’hôtel Fech, à Ajaccio, en 1980. "Ce jour-là, la Corse était au bord de la rupture", se rappelle Christian Prouteau. Le siège, tenu par une trentaine de nationalistes corses, dure depuis près de 24 heures. Alors que les malfaiteurs, emmenés par Marcel Lorenzoni, pensent s’échapper par un escalier, une cellule du GIGN les prend par surprise. S’ensuivent alors des négociations sous tension menées par Christian Prouteau.

"J’étais en haut des escaliers. Nous avons parlementé avec Lorenzoni. Comme dans les westerns, j’ai fini par décrocher l’arme de ma ceinture, et la tendre à un gendarme posté derrière moi, inquiet de mon geste. Je me suis avancé vers Lorenzoni, sans protection. Il a fini par me lancer: 'Tu es bien l’homme que je pensais'. Ils ont alors posé les armes."

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